Suisse Trot-Info à Avenches et Aarau: le règlement sur la cravache est en cours d'adaptation - la grogne monte

La grogne monte chez les trotteurs. Et pas seulement depuis que le comité de Suisse Trot a renforcé le règlement concernant la cravache quelques jours avant la reprise des courses après la pause due au coronavirus, de sa propre initiative et sans consulter les actifs. Un nombre considérable de personnes concernées n'ont pas toléré cela de leur comité, ce qui s'est traduit par une pétition avant le premier jour de course. Le comité a réagi en organisant deux séances d'information : La réduction du nombre de coups de cravache (seulement 3 dans toute la course) et l'interdiction des parades et des gestes excessifs demeurent, les sanctions seront légèrement moins sévères. Le comité de Suisse Trot a également reçu une demande d'assemblée générale extraordinaire, proposant notamment des modifications des statuts.

von Markus Monstein

(À la demande de beaucoup, nous avons également traduit en français l'article sur l'évolution du trotteur et l'avons mis en ligne pour que tout le monde puisse le lire.

Auf Wunsch vieler haben wir den Artikel über die Entwicklungen bei den Trabern auch auf Französisch übersetzt und für alle zugänglich online gestellt.)

Le mécontentement chez les actifs est latent depuis des années. Il est surtout présent parmi ceux qui pratiquent ce sport professionnellement, mais pas seulement. Ils ont le sentiment d'être de moins en moins pris au sérieux par le comité de Suisse Trot, de ne pas être impliqués dans les processus décisionnels importants et de ne pas être suffisamment représentés par les membres du comité. Le fait que quelques jours avant la reprise des courses après la pause due au coronavirus, la direction du Trot Suisse ait annoncé dans le BO un renforcement significatif du règlement sur la cravache (et les gestes) sans préavis et l'ait immédiatement fait entrer en vigueur a provoqué une grande résistance. Ce fut la fameuse goutte qui a fait déborder le vase pour de nombreux actifs. Par le biais d'une pétition (nous l'avions écrit), les actifs ont exprimé leur mécontentement avant le début de la journée de courses, le 14 juin.

La problématique principale est la manière dont le comité Suisse Trot a imposé tout cela. Pour l'auteur, il ne fait aucun doute qu'il est nécessaire d'agir dans le domaine de l'utilisation de la cravache (et des gestes), car la société, et avec elle les militants de la protection des animaux, tolèrent de moins en moins ces pratiques, et la majorité des actifs le constatent également. Mais qu'ils aient dû apprendre tout cela du "BO" (lors de l'assemblée générale du 7 mars 2020, d'éventuels changements avaient été évoqués, après quoi il y eut un silence radio pendant 3 mois, avant la communication dans le "BO" dans la semaine précédant les courses) et que les sanctions aient été considérablement augmentées (2 jours de retrait de licence et une amende de 3 % de la dotation de la course pour la première infraction, le double du montant en cas de récidive, etc. - ce qui signifie une amende de 12 % du prix de la course pour la troisième infraction et 8 jours de retrait de licence) n'était plus acceptable pour de nombreux actifs. D'autant plus que certaines des nouvelles règles n'étaient guère applicables et/ou à vérifier dans la pratique ("il est permis de soutenir le cheval avec la cravache si celle-ci est utilisée parallèlement aux rênes et sans la soulever de plus de 5 cm").

Entre-temps, le comité de Suisse Trot s'est apparemment rendu compte que le vent contraire qui venait de nombreux actifs était trop fort. Lors d'une première soirée d'information le 30 juillet, il a été annoncé que le règlement serait à nouveau discuté après les journées de course de juillet. Cela s'est passé avant-hier à Avenches et hier à Aarau.

Encore plus de vent contraire et un revirement

Jean-Pierre Kratzer a admis jeudi soir à Aarau qu'ils avaient fait une erreur et qu'ils auraient dû parler aux actifs avant l'introduction des innovations. Pour la plupart des personnes présentes dans la salle hier, c'était la première fois qu'une telle phrase pouvait être entendue de la bouche du tout-puissant JPK. Admettre des erreurs n'était pas encore dans son "code source" pour utiliser le langage de programmation pour une fois. Que s'est-il passé ? Voir ci-dessous.

(Parenthèse : Jean-Pierre Kratzer a expliqué que la Suède avait été prise comme modèle pour les réglementations plus strictes. A l'objection d'André Humbert, selon laquelle il existe des différences importantes avec la Suède comme "des lignes droites beaucoup plus courtes" et d'autres outils comme le "débouche-oreilles", JPK n'a pas donné de réponse concluante).

Les règles ont maintenant été révisées par la direction de Suisse Trot. Le maximum de 3 coups de cravache durant toute la course reste inchangé (précédemment le règlement imposait un maximum de 5 coups dans la ligne droite; donc un resserrement considérable). Les autres formulations, sur lesquelles les esprits étaient divisés, ont été plus ou moins adaptées. Il est donc maintenant écrit : "La main ne doit pas être levée au-dessus de la hauteur des épaules". Les "5cm" ont été supprimés et remplacés par "pas à relever excessivement". En outre, "aucun geste excessif" ne peut être fait. Les parades sont interdites pour faire avancer les chevaux. Le texte exact de la nouvelle réglementation sera publié par Suisse Trot dans les prochains jours/semaines. Selon Jean-Pierre Kratzer, elles devraient entrer en vigueur pour la première fois le 30 août, le jour du Championnat.

En ce qui concerne les sanctions, il semble également que le comité cède face aux actifs. En plus des sanctions plus sévères proposées en juin, le comité de Suisse Trot a proposé deux autres alternatives :

1) 200 francs d'amende et 2 jours de retrait de licence pour la première infraction, le double pour la deuxième et encore le double pour la troisième infraction (le statut quo)

2) 100 francs d'amende pour la première faute et, au lieu de retirer la licence, un jour de courses sans cravache. Pour la deuxième infraction, 200 francs d'amende et 2 jours de courses sans cravache, et seulement pour la troisième infraction 4 jours de retrait de licence en plus de 400 francs d'amende

Lors de la réunion de mercredi à Avenches, la majorité des personnes présentes a voté en faveur de l'option 2, alors qu'en Suisse alémanique, la majorité était en faveur de l'option 1. Selon JPK, le comité Suisse Trot va maintenant chercher une solution dans les prochains jours.

Il est intéressant de noter que JPK a déclaré qu'après les difficultés initiales, la majorité des driveurs s'étaient bien familiarisés avec les nouvelles règles - mais plus ils étaient là, plus on avait l'impression que les responsables avaient simplement fermé les yeux sur les nouvelles règles les derniers jours de la course. Récemment, un driveur avait donné au moins une douzaine de coups à un cheval - en toute impunité. Il n'y avait presque plus de pilotes cités chez les commissaires, on était pratiquement "blotti".

La raison de ce revirement ? L'opposition est toujours plus forte dans le camp des actifs! Une demande de convocation d'assemblée générale extraordinaire a en effet été envoyée au comité Suisse Trot le 29 juillet 2020. Dans cette motion, 69 membres de Suisse Trot demandent à ce que certaines nouvelles commissions soient créées (Commission des conditions, Commission du règlement et Commission des sanctions) avec davantage de prise en compte des actifs dans leur fonctionnement. Chacune de ces commissions sera composée de représentants du comité Suisse Trot, mais aussi de drivers, d'entraîneurs, de propriétaires et d'éleveurs élus. En outre, les initiateurs souhaitent que deux points financiers soient clarifiés. Plus d'informations à ce sujet viendront en temps utile.

Le comité de Suisse Trot n'a pas encore annoncé de date pour l'assemblée générale extraordinaire. Il a même refusé de donner la liste de ses membres actifs (en référence à la protection des données). Affaire à suivre.

Jean-Pierre Kratzer était assis entre-temps dans le noir jeudi soir dernier à Aarau.